Bob Marley


Bob Marley est un chanteur et musicien de reggae, né en 1945 en Jamaïque et décédé en 1981 à Miami. Symbole de la contestation et de la lutte contre l’oppression, il tentera également de dénoncer l’oubli de la culture afro-américaine dans les média (comme Dieudonné, mais en plus cool).

Meilleure Vente n° 2 Exodus
Meilleure Vente n° 3 Exodus
Meilleure Vente n° 4 Survival

Moitié blanc, moitié noir, non il ne s’agit pas des 101 Dalmatiens : Bob a pour père un vieux contremaître agricole blanc et pour mère une pauvre noire de dix-huit ans. A dix-sept ans, Bob Marley quitte la campagne jamaïcaine pour les quartiers défavorisés de Kingston. Cerise sur le ghetto, il y rencontre Joe Higgs, un chanteur dévot rastafari, Bunny Wailer et Peter Tosh. Le groupe, dont la consommation effrénée de ganja rend l’élocution de plus en plus lancinante (finale de la coupe de France en 1976) enregistre des titres de ska. Ecoutant ces déroutantes démos, les producteurs leur demandent pourquoi du ska ; Peter Tosh répond « Ben, parce que c’est ska écrit Bob, quoi man. Enfin je crois… ». Impressionné par leur dextérité avec les mots, Junior Braithwaite se joint alors à eux pour former The Wailing Wailers.

Ca mettra le temps que ça mettra

En 1966, Marley épouse Rita Anderson et quitte la Jamaïque pour rejoindre sa mère dans le Delaware. Il propose à Apple un concept révolutionnaire : la weed fit. Le projet est refusé, il est à court de ressources mais ne perd pas le moral pour autant : « Ganja n’a plus, ganja encore ». Bob travaille comme soudeur chez Chrysler, mais a priori il n’est pas à fond et explique au contremaître que « holà, c’est pas en hurlant que ça va avancer plus vite. Ca mettra le temps que ça mettra, man ». Au final il quitte Babylone et rentre en Jamaïque, se laisse pousser des dreadlocks et s’intéresse sérieusement au mouvement rastafari. Par contre il n’acceptera jamais qu’on tue des animaux et inventera le concept de rastafarifoto.

Bob Marley ne hasch pas ses mots

Il enregistre entre 1968 et 1972 avec Lee Scratch Perry ce qui sera considéré comme son meilleur travail, (excepté bien sûr sa relation avec Miss Monde 1976, jamaïcaine) à Kingston puis à Londres. Ses deux premiers albums sortent en 1973, incluant les singles Get Up Stand Up, On Se Lève Tous Pour Danette et I Shot The Sheriff. Ce titre sera repris en 1974 par Eric Clapton, assurant à Bob Marley une renommée mondiale. Bob Marley and The Wailers obtient son premier hit hors de Jamaïque avec No Woman No Cry en 1975.

Engagé politiquement pour la réconciliation nationale, Bob Marley échappe en 1976 à une fusillade déclenchée à son domicile, au prix toutefois de balles dans le bras, la poitrine et la cuisse. Blessé transformé comme Serge Blanco, il prend subitement conscience qu’il n’est plus en sécurité en Jamaïque, et part s’exiler à Londres en 1977. C’est là qu’il enregistre Exodus, incluant le single Jamming. A l’aréoport de Londres, il sera arrêté pour possession d’une petite quantité de cannabis : le douanier ne devait pas manquer d’humour. Il publie ensuite Babylon By Bus puis Survival en 1979, où il démontrera tout son courage politique en s’opposant publiquement à l’apartheid. Il dédiera sa chanson Iron Lion Zion à Céline Dion.

Pas même un carton jaune !

En 1977, il se blesse à l’orteil lors d’une partie de football. On lui diagnostique un mélanome malin, et prescrit l’ablation de l’orteil. Mais le corps de Bob est sacré selon la tradition rastafari ; il refuse toute mutilation ou ablation, même d’origine contrôlée. Résultat en 1980, il a trois tumeurs au cerveau, une au poumon et une à l’estomac, alors que son adversaire n’a même pas écopé d’un carton jaune. Sans être spécialiste, il semblerait que ce soit mal parti. Il part se soigner en Bavière mais le régime miracle saucisse-bière-choucroute ne fonctionne pas. Bob Marley veut rentrer mourir en Jamaïque mais il n’atteindra que Miami. Il sera enterré avec sa Fender Stratocaster.